Les cyclistes sont nés sur une plage, forcément, mais très vite nous nous sommes échappés. Les paysages du Jura, les Alpes, la ville... en gardant l'esprit du jeu. On peut parler d'une photographie "bonzaï" puisque le sujet est minuscule. Il faut aussi mettre un genoux à terre ou se coller au sol pour photographier. Une forme de jardinage photographique qui interpelle les passants ou les randonneurs. Le champ d'application est grand comme une feuille A4 mais j'essaie de capter tout le paysage à ce moment-là. Cela crée souvent une confusion des échelles et c'est ce trouble visuel qui m'intéresse. Je n'ai pas la sensation de faire de la photo comme on dit. Ca ressemble plutôt à des haïkus visuels captés avec un smartphone, un appareil qui tient dans la poche comme les cyclistes d'ailleurs.
Le jeu, l'harmonie, raconter une histoire, s'intéresser à la matière du sol. Les cyclistes disent peut être aussi notre vulnérabilité dans le paysage. Nous sommes de passage comme le peloton.